Les jeunes disent OUI à la sup­pres­sion de la valeur locative

L’imposition de la valeur locative est injuste, car elle impose un revenu fictif que les propriétaires ne perçoivent jamais. Contrairement à d’autres biens tels que les voitures ou les bateaux, l’utilisation de son propre logement est considérée comme un revenu et est imposée. Cette inégalité de traitement est contraire au principe d’équité fiscale et sert principalement à générer des recettes publiques, et non à garantir l’équité. C’est comme si l’on était imposé pour le simple fait d’être assis dans son salon.

Le système actuel de la valeur locative rend difficile l’accès à la propriété pour les jeunes et les familles. La suppression de cet impôt fictif, complétée par des déductions ciblées pour les primo-accédants, rendra l’accès à la propriété plus abordable. Concrètement, les primo-accédants bénéficieront de déductions d’intérêts débiteurs pendant les premières années : 10 000 CHF pour les couples mariés et 5 000 CHF pour les personnes seules la première année, puis une réduction annuelle de 10 %. Cela facilitera l’acquisition d’un logement.

La suppression de la valeur locative est déterminante pour la stabilité financière de la Suisse. Le système actuel encourage les emprunts hypothécaires élevés grâce à la déductibilité des intérêts débiteurs. À l’avenir, les intérêts débiteurs ne seront déductibles qu’au prorata et la déduction supplémentaire pouvant aller jusqu’à 50 000 francs suisses sera supprimée. Les personnes qui s’endettent pour acquérir un logement ne bénéficieront plus d’avantages fiscaux. Cette mesure vise à réduire l’endettement privé, à assainir le marché immobilier et à créer des conditions équitables pour les jeunes.